Dans un article précédent, nous avons expliqué comment fonctionnait le minage de Bitcoin. Dans cet article, nous allons voir comment faire pour se lancer dans l’activité. Ici, nous n’allons pas aborder ce qu’on appelle le « cloud mining » (qui est certainement la solution la plus accessible pour les débutants), mais plutôt le côté « hardware » de l’activité.
A quoi faut-il penser lorsque l’on achète du matériel ?
Quand on se lance dans le minage de Bitcoin, il va dans un premier temps falloir acheter du matériel. Cependant, d’une machine à l’autre, les performances ne seront pas les mêmes. Elles varient en fonction de deux facteurs principaux, qu’il faut absolument prendre en compte lorsque l’on se lance dans l’activité :
- Hash Rate (ou taux de hash) : Comme on l’a vu dans notre page sur la définition du minage, le mineur cherche à créer des « hash », le tampon final qui va valider une transaction. Le taux de hash correspond au nombre de calculs que votre machine est capable de réaliser chaque seconde : on parle de MH/sec (méga), GH/s (giga) voire TH/sec (terra). Evidemment, tous les hash ne seront pas reconnus par le réseau, mais plus on a de capacité, plus on a de probabilité de voir une transaction validée par son infrastructure…
- Consommation d’énergie : le minage se joue parfois au centime près. Il faut bien surveiller la consommation d’électricité de votre machine afin d’optimiser ses coûts.
Quel type de matériel acheter ?
Sans rentrer dans les détails, il existe 2 catégories de hardware pour les mineurs : Les CPU/GPUs, et les ASICs. Les CPU/GPUs sont les solutions les moins puissantes (cela correspond à votre ordinateur, tout simplement) : il est possible de les booster un peu en achetant des cartes graphiques (ATI, Nvidia), mais la performance reste assez faible. Dans tous les cas, la performance est bien plus faible que pour les ASICs (Application Specific Integrated Circuits), qui représentent quasiment la totalité du marché. Ils sont destinés au minage, ils n’ont aucune autre utilité : un maximum de puissance, pour un minimum de consommation d’énergie. Ces puces coûtent évidemment plus cher mais peuvent aller jusqu’à 2 TH/sec (contre 10 Mo/sec pour un ordinateur…).
Les principaux revendeurs de ces puces sont Avalon, Butterfly Labs ou CoinTerra.
Quid de la profitabilité du mining de Bitcoin ?
Peut-on vraiment gagner de l’argent en minant du Bitcoin ? Oui évidemment, sinon il n’y aurait pas tant de monde qui s’y lancerait. Pour calculer la profitabilité du minage, il est recommandé d’utiliser cette calculatrice de profitabilité particulièrement bien faite. Vous devez y rentrer divers paramètres comme le coût de l’équipement, le taux de hash, la consommation d’énergie ou encore le cours du Bitcoin pour voir en combien de temps vous aurez remboursé votre investissement.
Installer le software
Une fois que vous avez le hardware, il faudra ensuite installer le software. Pour se connecter via un GPU, il faudra alors installer ce logiciel (Bitcoin Core), qui prend cependant près d’une journée à être installé (il télécharge toute la chaîne de blocs, soit 22 Go actuellement…). Ensuite, il faudra télécharger un software de mining, qui indique au hardware de procéder à la vérification des blocs. Selon votre système d’exploitation, il existe divers logiciels.
Pour ceux qui auraient opté pour un mineur ASIC, généralement ces logiciels sont déjà installés. Souvent, vous avez même déjà une adresse Bitcoin. Il vous suffit donc de le brancher sur une prise.
Rejoindre une coopérative de mineurs ?
Il est recommandé ensuite de rejoindre une coopérative de mineurs : certes vous recevrez moins d’argent si vous vérifiez un bloc, mais vous en recevrez plus souvent : la coopérative répartit les gains entre les différents mineurs, ce qui permet de gagner constamment un peu d’argent. La plus importante est Ghash.io, qui a récemment été critiqué pour avoir dépassé le seuil des 51%, mettant en danger tout le système Bitcoin.