La devise électronique s’impose comme une bonne alternative dans de nombreux pays où la volatilité de la monnaie, les restrictions d’achat de devises étrangers ou l’inflation mettent en péril les économies des habitants. C’est le cas notamment en Amérique Latine, où les politiques monétaires ne sont pas toujours bien gérées. Pour ne citer qu’eux, on pense à l’Argentine ou au Venezuela.
Cité par Les Echos, le PDG du premier courtier en ligne latino américain Mercado Bitcoin Rodrigo Batista explique qu’il enregistre plus de 1.5 millions de dollars de volumes chaque mois au Brésil. Pour l’heure ce sont que 200 commerces qui offrent le paiement avec la devise électronique, mais il s’attend à ce que ce chiffre soit multiplié par 5 d’ici à la fin de l’année.
Une alternative au compte bancaire ?
Même son de cloche en Argentine, où la plateforme Bitex.la enregistre 700.000 dollars de transactions chaque mois, en hausse de 300% sur les 6 derniers mois. Le PDG Eduardo del Pino explique ce succès par le fait qu’ « environ 60 % des Latino-Américains n’ont pas de compte bancaire, ce qui laisse entrevoir un formidable potentiel car ils peuvent se servir du bitcoin comme du “cash numérique” ».
Dans un tout autre contexte, l’Equateur s’est lancé directement dans la monnaie virtuelle, en créant le SDE. Il s’agit d’une devise créée par l’Etat, en substitution au Bitcoin qui lui a été interdit. Les habitants peuvent ainsi régler un certains nombre de dépenses (taxis…) avec le SDE.