Le chef de l’Office of the Comptroller of the Currency (OCC), qui est en fait l’autorité de contrôle de la monnaie aux États-Unis, a émis son souhait de surveiller les crypto-devises de type Bitcoin, tout en reconnaissant qu’il est nécessaire de leur laisser une marge de manoeuvre.
Une révolution reconnue
Il y quelques mois, Thomas Curry, le chef de l’OCC, avait reconnu que les crypto-monnaie étaient « potentiellement révolutionnaires », ce qui est assez étonnant pour quelqu’un qui risque de voir son autorité diluée par une émergence trop rapide et trop importante de ces moyens d’échange alternatifs. Il est récemment allé encore plus loin, en faisant la place belle aux monnaies alternatives dans un discours, le Bitcoin y occupant bien entendu une place de choix. Preuve que les crypto-monnaies ne sont plus un phénomène marginal, les autorités se voient désormais contraintes de surveiller de plus près ce mouvement, qui peut s’interpréter comme une défiance envers les autorités bancaires, et les entités officielles de contrôle de la monnaie.
Un group dédié au suivi des crypto-devises
Afin que son agence ne prenne pas davantage de retard dans le mouvement actuel de développement de ce marché alternatif, il a a annoncé la création d’un groupe de réflexion pluridisciplinaire dédié au suivi des évolutions des crypto-devises. Composé d’experts législatifs et d’avocats, ce groupe a pour vocation de trouver une place adéquate à l’Agence dans la révolution financière liée au Bitcoin, tout en ayant bien conscience du fait que toute régulation officielle est impossible, à la fois de part la volatilité de cette monnaie, et de part sa structure organisationnelle.
Curry a également annoncé la création d’un bureau dédié à l’innovation financière, afin que son institution ne se fasse pas trop prendre de court par les nombreuses innovations qui vont sans nul doute modifier notre manière d’utiliser l’argent dans les années à venir. Il souligne qu’il est nécessaire de réaliser la volonté de « ne plus faire passer les nouvelles idées par l’approbation du régulateur », cela montrant que la régulation est synonyme de trop de lourdeurs et de délais administratifs. Il faudra certainement commencer par là pour les innovateurs puissent un jour, peut-être, penser à soumettre d’abord leur idée au régulateur financier avant de la lancer.